Project Description
Eden
Titres
Les passagers
Un serpent sans importance
Les pluies chaudes de l’été
L’enfer enfin
Timide intimité
Rendez vous au jardin des plaisirs
Quand tu m’appelles Eden
Des adieux très heureux
Paroles
tout n’est que recommencement
depuis que le monde est monde
avec toi je veux tout reprendre
à zéro depuis le début
avec toi réapprendre
partir sur des bases nouvelles
au diable le bien et le mal
et les sermons artificiels
avec toi je suis vraiment moi
absolument moi
depuis la première seconde
c’est la magie absolue
je n’attendais vraiment plus personne
j’étais tout seul j’étais perdu
l’amour que tu me portes
est incroyablement bon
je me sens mieux , je me sens fort
je n’ai même plus peur de la mort
avec moi tu es vraiment toi
absolument toi
tout n’est que recommencement
nus et déculpabilisés
allons bâtir ce nouveau monde
où l’on ignore le péché
subjugués l’un par l’autre
on s’connaît depuis la nuit des temps
l’amour serait-il donc éternel
comme dans les contes de fées
j’entends ton signal silencieux
même en pleine nuit.
Légère tes yeux brillent, je ne suis qu’un passager
je n’ai pas de nom, pas de prénom
anonyme, anonyme
fragile est l’équilibre entre plaisir et danger
ils n’ont pas de noms, pas de prénoms
les amants passagers
sans préambule, ni A majuscule, légers
comme des somnanbules
inlassablement vont chercher
ailleurs, c’est mieux, ailleurs tu dis qu’c’est toujours mieux
ailleurs, est-ce mieux, est-ce mieux?
légère tes yeux brillent, pour le passager de plus
qui n’a pas de nom, pas de prénom
anonyme, anonyme
tu dis la vie me grille, pas de temps pour regretter
tous ces mêmes noms, mêmes prénoms
homonymes, anonyme
sans préambule, ni A majuscule, légers
comme des somnanbules
inlassablement vont chercher
ailleurs, c’est mieux
ailleurs tu dis qu’c’est toujours mieux
ailleurs est-ce mieux, est-ce mieux?
Elle est entrée en transes, près de l’arbre de la connaissance
je n’la connaissais ni d’Adam, ni d’Eve
depuis je porte le chapeau, un cortège de péchés capitaux
moi qui suis doux comme un agneau, c’est bête
un pauvre petit animal, un anneau de lune banal
ignorant tout du bien et du mal, j’le jure
un serpent sans importance, à l’éros un poil compulsif
pas de raison pour être agressif tout de même
je cherche mâle ou femelle, dehors les chameaux
et dehors les brêles qui en croquent pour ma pomme
je hais votre haine, j’voudrais qu’on m’aime
je suis possiblement paresseux, envieux, luxurieux
gourmand et orgueilleux, probable
avare et coléreux, halte à vos sornettes imbéciles
vous m’avez jugé un peut-être un peu vite
faites donc abstraction de ma mauvaise réputation
et mes exigences primitives
je cherche mâle ou femelle, dehors les chameaux
et dehors les brêles qui en croquent pour ma pomme
je vis l’enfer d’être en demande et j’ai tant de choses à offrir
je veux qu’on m’aime, quand même
je cherche mâle ou femelle, et dehors les chameaux
et dehors les brêles qui en croquent pour ma pomme
les transports de l’amour et leur cruelle absence
me font terriblement souffrir
je veux qu’on m’aime
les délices de l’amour et leur cruelle absence
me font terriblement souffrir
je veux qu’on m’aime, quand même.
Plombé, le ciel est déglingué
j’suis comme un chien perdu
comme un chat de la rue
détrempé par les pluies chaudes de l’été
sans foi, les jours sont plus ou moins pareils
les nuits semblent sans fin et les voies sans issue
inondées par les pluies chaudes de l’été
dans ma tête, toutes ces ombres
j’pensais pas un jour souffrir comme ça
sur la tête des trombes d’eau,
j’espère un jour me sentir enfin bien
plus de peur plus de mal
six jours déjà qu’t’as filé comme ça
tu m’dis que j’suis pas clair
expert en l’art et la manière de te faire plonger
mais sans fin, tes pas suivent les miens,
je te fuis tu me suis
je te suis, tu me fuis,
imprégnée par l’esprit d’Holly Golightly
dans ma tête, toutes ces ombres,
plus personne ne m’fera souffrir comme toi
sur la tête des tonnes d’eau,
j’espère un jour y voir enfin clair
plus de peur plus de mal
dans ma tête ces zones d’ombre,
j’savais pas qu’ça faisait souffrir comme ça
sur ma tête des trombes d’eau,
j’espère un jour me sentir enfin bien
plus de peur que de mal.
Sur les bords de Seine
le septième jour de la semaine
avec toi j’aime bien traîner, traînée
à paris plage, paris paresseuse, les soirs d’été sont chauds
paris eldorado sur l’eau
luar estrellas mil
ouro e prata, brilho no breu
vasto ceu que nos ve
abençoa, eu e voce
sur les bords de Seine,
les amants se surpassent et se foutent que l’on surprenne leur cérémonie sacrée
à paris plage, paris parisienne, comme des oiseaux planer
on enverrait tout valser
luar benta luz
mansa noite que nos seduz
briza cheirando a flor
paraiso do nosso amor
luar estrellas mil
oura e prata
brilho no breu
vasto ceu que nos ve
abençoa eu e voce
paris eldorado sur l’eau
paraiso do nosso amor.
Je n’veux pas tempérer ce trouble naissant
même au delà de l’océan, c’est intéressant
je n’suis pas de ceux qui mesurent leurs élans,
qui redoutent instantanément les débordements
I miss you, miss you babe
Je n’suis pas de ceux qui se meurent d’ennui
je profite de ma vie, de Londres en été
mais par pudeur, je le dis en anglais
que tu vas immanquablement me manquer
I miss you, I miss you babe
I send you a mad kiss down the telephone
listen to my heart beat on the beat
I miss you, miss you too
je suis impatient mais je sais comprendre
tes mots d’amour déguisés
je saurai attendre
mais j’ai bien du mal à dissimuler
que tu vas immanquablement me manquer
me manquer
Comme si j’étais assis, là haut au paradis
de l’autre côté de ma vie, le paradis acquis
c’était un grand jeudi
tous les jours paradis
de l’autre côté de la rue, mon paradis perdu
soudain quel est ce rayon éblouissant
élu parmi ces milliers d’passants sans rêves
qui ne savent pas être heureux
comme si j’étais assis, là haut au paradis
de l’autre côté de ma rue, mon paradis perdu
soudain, je me sens le cœur léger léger
presque trop heureux à en crever,
c’est bête, c’est un sentiment merveilleux
comme si j’avais acquis un p’tit bout d’paradis
tous les espoirs me sont permis puisque je suis en vie
tous les espoirs me sont permis
au paradis.
A la tienne, à la nôtre, santé
à l’air embrasé
ça ressemble à l’enfer, l’enfer est sur la terre
hauts les cœurs serrés, les yeux dilatés
tu vis mon amour en enfer, un enfer couleur chair
des anges doux et pervers t’incitent à t’étendre par terre
le ciel ne peut-il attendre l’hiver
un 24 décembre, beau et vide,
petite sœur de sang extra lucide
s’émerveille, l’enfer enfin
avant que la chance ne nous lâche
frangine au cœur bien tendre
pourras-tu entendre
les fados étranges des amis perdus
qu’on ne reverra plus
fiévreuse dans ta jupe orange
tu m’enseignes en échange la grande harmonie
unis pour la vie nous allons mourir pour renaître
mourir pour renaître
un 24 décembre, beau et vide,
petite sœur de sang aux yeux limpides
s’écrie l’enfer enfin
l’enfer enfin.
J’avais ma flamme à déclarer, mais je suis inhibé
tant de proximité m’a intimidé
figé par mon complexe d’infériorité
incohérent maladroit gêné
impossible de prononcer un seul mot sensé
j’me suis arraché
vite la sortie, un trou de souris
en proie à la confusion mentale, l’humiliation totale
le regard en dessous bégayant, rougissant
comme un jeunot, un adolescent
bon dieu qu’est-ce qui m’a pris
d’habitude les effets, je n’en abuse pas
figé par mon complexe d’infériorité
incohérent maladroit gêné
impossible de prononcer un seul mot sensé
timide intimité.
Rendez-vous au jardin des plaisirs, rendez-vous donc
quel que soit l’objet de vos désirs, rendez-vous donc
j’annonce la couleur illico, j’me jette à l’eau
vous et moi, nous nous ressentons, rendez-vous donc
à l’évidence, nous nous ressemblons
mêmes souffrances, même isolement, même désir de fusion
tout le monde se fait séduire, comme tout le monde
et tout le monde prend feu, comme tout le monde
et tout le monde aime et souffre, comme tout le monde
car tout le monde finit par s’faire tej comme tout le monde
quelle différence cela fait, quelle différence mêmes espoirs fous, même isolement, même désir de fusion
y a-t-il des raisons d’être fier?
y a-t-il des raisons d’avoir honte?
nos différences se ressemblent furieusement
même signalement, même désir de fusion
au jardin des plaisirs moi aussi je me rendrai
je serai fort je me ferai beau, j’vous ferai pas honte
touchez ma bosse, tâtez ces fruits, goûtez-moi donc
croquez ma pomme, je suis votre homme, croquez-moi donc
à l’évidence, nous nous plaisons
ce soir l’amour est transe, l’amour est bon
la fusion n’est qu’illusion.
Petit monstre, petite teigne
démon à apparence humaine
mon ballon d’oxygène, tu me plais,
car tu me touches beaucoup
j’aime tes fruits défendus, ton cul haut perché,
comme ces statues africaines
toi la liberté même,
tu me plais oh vraiment j’t’aime beaucoup
mon petit trésor à moi
je suis ton sugar daddy
et tu viens d’un pays où les p’tits rois et les p’tites reines
ont un p’tit blème
avec la morale chrétienne antédiluvienne
ça me plaît, ça me touche beaucoup
quand tu m’appelles Eden, Eden, Eden…
je suis ton sugar daddy
et tu viens d’un pays où les p’tits rois et les p’tites reines
n’ont aucune gêne
avec leurs zones érogènes, mon hallucinogène, phénomène
oh vraiment j’aime beaucoup
quand tu m’appelles Eden, Eden, Eden…
Ces adieux sont étrangement très heureux
aucune larme dans nos yeux
à l’heure où la première étoile scintille
et que le ciel change de teinte
aucune larme dans nos yeux
des adieux très heureux
confiants de retrouver
un jour intact les bonheurs passés
les alizés passeront les nuages lourds et l’oppressante obscurité
alors que moi je prendrai congé sans cérémonie
je disparaîtrai dans la nuit
aucune larme dans nos yeux
des adieux très heureux
et sans regret s’éclipser
sans regrets s’éclipser
s’éclipser
pour mieux se retrouver toi et moi ensemble, ensemble
à nouveau toi et moi ensemble, ensemble
fertiles et féconds, toi et moi transmettre, ensemble
couler des jours heureux ensemble, ensemble
et décoller, s’envoler, ensemble, ensemble…
enfin…